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Danse des méduses, écureuil espiègle, gorille sage, chat menaçant… autant d’animaux que Nicolas Perruche représente sur les murs de son terrain de jeu à Paris, Montreuil, Fontenay-sous-bois mais aussi dans toute la France. Les détails et la chromie donne vie à ses sujets. A la fois poétique et questionnant, la nature reprend ses droits dans la ville avec l’artiste.

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Suricates 2022 (Le Loroux Bottereau)
Dans la vie de tous les jours, quel est l’animal qui te définit le mieux ; tu es plutôt ours, loup, loutre, poisson rouge, écureuil, requin, etc ?

Je m’intéresse davantage à la société animal qu’a l’animal en lui-même. Pourquoi se définir «animalement parlant» alors que la diversité de ce monde est si intéressante et sans fin. Pour ma part, j’aime autant être en meute qu’au fond de ma grotte.

Du grand au maxi format, comment es-tu arrivé à peindre dans la rue ? As-tu souvent des commandes privées/publics ?

Tout a commencé a « l’Art ou Libre », un lieu dans lequel j’avais mon atelier et dans lequel j’ai beaucoup peint en grand format. Suite à sa fermeture, j’ai continué cette pratique mais dans la rue, de nuit avec mes pinceaux.
 Concernant les commandes, elles sont parfois privées, publiques ou associatives.

Quel est ton œuvre préférée, celle que tu as réalisé dans la rue ?
Mon œuvre préférée sera la prochaine, désolé pour le visuel…;-)

Tu peins et dessines également des œuvres sur toile mais toujours de grandes dimensions. Façades, châssis de 2 mètres, pourquoi la grandeur est ton format de prédilection ?

A grande échelle, l’interaction entre le geste et l’outil offre une liberté dont je ne me lasserai jamais.

Tu as une palette de couleur réduite, est-ce par choix ou bien est-ce que dans l’enfance tu n’utilisais pas les couleurs de l’arc-en-ciel ?

Aller à l’essentiel, c’est un choix. Je travaille la lumière grâce aux contrastes, c’est ainsi que je créé ma palette (clair-moyen-foncé). Il m’arrive de travailler avec des teintes colorées mais mes préoccupations premières sont les volumes et la profondeur. Concernant mon enfance et l’arc-en-ciel, c’est une autre histoire…

« Lezard » Montreuil (93100)
Quel est l’animal qui te fascine le plus et pourquoi ?

Tous les animaux me fascinent, j’essaye d’en saisir l’âme, de comprendre leurs formes, leurs mouvements , leurs regards.

Tu as une formation de dessinateur, réalises-tu des études préparatoires ? Tu es du genre à croquer sur un coin de table dans un café ou pas du tout ?

Depuis 4 ans, je travaille à Montreuil, dans un atelier partagé sous le le nom de MONSTREUIL CITY ROCKERZ, tous mes croquis, carnets ou études sont réalisées dans ce lieu, dans cette bulle aux multiples profils.

Parmi tes œuvres, laquelle t’a donné le plus de fil à retordre ?

C’est souvent les débuts qui donnent le plus de fil à retordre. On tâtonne, on doute, on réfléchit, on se lance…

Tu as fait pas mal de collab’, notamment pour la série « Jellyfish », tu cherches à explorer de nouveaux procédés ou juste une recherche de partage ?

Meduse
Loroux Bottereau (44) / Mai 2021

La présence de personnes autour de moi plus que des collab’ me permet développer ma réflexion et mon inspiration. Ces interactions peuvent avoir lieu au sein de mon atelier, lors de résidences, pendant des événements réunissant d’autres artistes ou même au quotidien avec mes proches. Les méduses découlent d’une résidence d’un mois dans un atelier à Paris. Je me suis centré sur cette thématique pour y développer la couleur, le mouvement et la transparence.

Quel est ton prochain projet ?

48 pages / Série limitée 100ex / Encre naturelle / Papier Kraft

Une sélection de dessins et d’études, tirés de mes carnets et regroupé dans un livre.